La capitale économique du Cameroun est en proie à une vague d’insécurité sans précédent. Depuis plusieurs mois, les habitants de Douala vivent dans une angoisse croissante face à la multiplication des agressions, des enlèvements et des meurtres.
« Chaque jour apporte son lot de nouvelles macabres », témoigne Joséphine Mbida, résidente de longue date. « Que ce soit une jeune fille retrouvée sans vie dans une poubelle ou un enfant disparu sur le chemin de l’école, aucun quartier n’est épargné, à toute heure du jour et de la nuit. »
Cette insécurité grandissante touche l’ensemble de la métropole, des quartiers populaires comme Nkogmondo et New-bell aux zones résidentielles telles qu’Akwa ou Makepe. Jean Nkan, habitant du quartier PK 13, exprime le sentiment général : « Pour nous qui travaillons à l’extérieur quotidiennement, c’est terrifiant. Même prendre une moto ou ouvrir sa porte est devenu un acte de bravoure. »
Les modes opératoires des criminels se diversifient et gagnent en violence. Un incident récent illustre cette escalade : une femme a été poignardée mortellement devant son domicile en rentrant du travail, soulignant l’audace croissante des agresseurs.
Malgré le déploiement des forces de l’ordre pour démanteler ces réseaux criminels, l’approche des fêtes de fin d’année suscite de nouvelles inquiétudes.
Yvie Essome, étudiante, confie : « Avec les célébrations à venir, nous craignons une recrudescence des agressions. Personnellement, je préfère rester chez moi plutôt que de m’exposer à ces risques. »
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Les autorités locales et nationales sont appelées à intensifier leurs efforts pour restaurer un climat de sécurité dans la ville. Des mesures urgentes sont attendues pour rassurer une population de plus en plus anxieuse et permettre aux Doualais de retrouver une vie normale dans leur cité.
Cette situation préoccupante soulève des questions sur l’efficacité des stratégies de sécurité actuelles et appelle à une mobilisation collective pour faire face à ce défi majeur qui menace le dynamisme économique et social de Douala.