La décision N°23-203 du 14 novembre 2023 aura été sans pitié. Elle conduit à la porte de sortie le chauffeur, le nommé Djamaloud Dini. Le texte porte licenciement de l’employé pour « faute grave » et énumère les motifs ayant entrainé la rupture de son contrat de travail : « Non-respect des rescriptions et consignes ; velléités de nuire aux intérêts du LANAVET ; mauvaise manière de servir ; perte de confiance ». Cette décision fait suite à une demande d’explication adressée par le directeur à son collaborateur la veille. Cette demande insiste plutôt sur des pratiques mystiques.
En effet, dans le document, le patron demande au chauffeur de s’expliquer sur un certain nombre de faits successifs ayant eu lieu à LANAVET. L’entrée d’une chauve-souris mystique dans son cabinet, des gouttes de sang versées à l’entrée principale du hall de l’administration, des œufs cassés retrouvés à l’entrée du même hall. Le directeur précise dans ce document que son collaborateur rodait autour de cette place durant la semaine et que c’est après son passage que la découverte a été faite. Cette demande d’explication et la décision portant licenciement ont été partagés sur les réseaux sociaux, mais pas la réponse du chauffeur.
Pour rappel, LANAVET est une société à capitaux publics créée en 1983 et ayant son siège à Garoua dans la région du Nord. La mission de la structure est de produire et commercialiser des vaccins et des médicaments, d’analyser des prélèvements biologiques en vue de poser le diagnostic, d’étudier les maladies animales ou de surveiller des épizooties…