Le président de The Okwelians a rencontré, fin novembre dernier, la diaspora camerounaise en Europe. Le temps d’un échange constructif, l’avocat d’affaires a développé le plan du Think Do Tank qu’il dirige pour une participation plus accrue de ces fils et filles du pays au développement du Cameroun.
Une cinquantaine de Camerounais réunis dans un restaurant huppé de Bruxelles, la capitale belge, ont écouté religieusement Jacques Jonathan NYEMB dérouler le plan de The Okwelians pour une participation effective et efficace de la diaspora au développement du Cameroun.
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A ces Camerounais venus de divers pays européens, le président de ce Think Do Tank crée en 2020 a présenté son plaidoyer contenu dans le nouveau partenariat Afrique-Europe qu’il est venu défendre devant des officiels de l’Union européenne et du Gouvernement belge, du 28 au 30 décembre dernier.
De manière concrète, Jacques Jonathan NYEMB appelle la diaspora à une mobilisation pour accompagner l’Etat dans le développement du pays. Administrateur du GICAM, la plus influente organisation patronale du Cameroun, l’avocat invite la diaspora à prendre sa place à la table des opportunités qu’offre le Cameroun. « Un des combats que nous avons initiés récemment la refondation du patronat camerounais, parce que nous pensons qu’en dépit de certaines initiatives qui ont pu être menées dans certaines organisations patronales au Cameroun, la diaspora ne joue pas encore pleinement son rôle », a-t-il commencé pour interpeller la diaspora à une meilleure participation à travers une contribution économique par l’investissement et la création d’entreprises.
Ainsi, rappelle-t-il, « en 2020, lorsque nous préparions la campagne du GICAM, une proposition qui avait été faite, c’était de créer un guichet pour la diaspora au sein du GICAM pour être un facilitateur en termes d’informations et d’accompagnement, afin qu’à travers le GICAM, la diaspora puisse avoir une porte d’entrée vers le pays et la possibilité d’entrer en contact avec d’autres entrepreneurs ».
Quant au rôle que peut jouer la diaspora, Jacques Jonathan Nyemb estime que les Camerounais à l’étranger doivent œuvrer à renforcer la coopération économique entre leur pays d’accueil et leur pays d’origine, tant au niveau décentralisé qu’au sein des organisations patronales, suivant l’exemple de plusieurs autres nations.
Il faut relever qu’en matière d’engagement de la diaspora pour une transformation durable du Cameroun, The Okwelians peut aujourd’hui se vanter de sa stratégie avant-gardiste. Depuis quelques années, le Think Do Tank s’est lancé le déploiement d’initiatives concrètes de développement auxquelles peuvent se joindre la diaspora. C’est le cas d’un programme qui porte sur la filière manioc. « Au niveau de The Okwelians, nous avons mis en place un programme qui a pour objectif le développement des chaines de valeurs agricoles fortes à travers un programme initié en collaboration avec le Nkafu Policy Institute. Ce programme a permis d’écouter et d’envisager des solutions aux défis que rencontrent plus de 120 femmes opérant dans la filière manioc, regroupées en panel, au cours d’un atelier. On ne peut pas industrialiser notre pays si on ne travaille pas sur les chaînes de valeurs qui permettent qu’une semence devienne un produit qui est vendu au Cameroun et même à l’international » a expliqué l’avocat d’affaires à son auditoire.
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Par ailleurs, pour booster l’implication active de la diaspora, le Think Do Tank dispose en son sein un groupe de travail sur la diaspora qui travaille avec EFRACAM (Élue Français d’origine ou de nationalité camerounaise) sur divers sujets. Dans le même temps, l’antenne européenne de The Okwelians, The Okwelians Overseas annonce le lancement imminent de The Okwelians series qui sont des cadres de rassemblement et d’outillage de la diaspora pour leur permettre de mieux connaitre les opportunités qu’il y’a au Cameroun.
Toutefois il faut relever que les investissements de la diaspora ne pourraient être efficients si localement, ils ne rencontrent pas des facteurs endogènes efficaces. C’est pour cela qu’en parallèle, The Okwelians forme des jeunes au leadership. « Nous essayons de proposer à travers nos différents programmes de leadership, une capacité d’orientation, d’employabilité et de développement personnel », explique l’avocat. Ainsi, poursuit-il « depuis trois ans nous avons formé un peu plus de 610 jeunes dans ce parcours-là. Notre ambition est d’ici 2025 d’avoir ou former 1 000 jeunes qui on l’espère à leur tour tendront la main à d’autres jeunes. C’est à travers cet engagement au quotidien qu’on se dit que notre présence sur le terrain a du sens et elle peut faire la différence ».
A ce sujet, l’avocat se montre d’ailleurs optimiste sur la levée des barrières législatives du Cameroun pour permettre à la diaspora de jouer pleinement son rôle. « Pour moi la question de la double nationalité n’est plus vraiment un débat. Il est évident que dans notre pays, nous allons, et nous serons à un moment où nous allons devoir cette double nationalité. L’architecture législative de notre pays ne s’exprime pas en ce sens-là. Mais je pense que c’est une évolution, qui non seulement est souhaitable, mais désormais inévitable. La question maintenant c’est quand et comment », indique-t-il.