« La convention signée en 2021 pour le projet d’extension du plan du système intelligent de vidéosurveillance est en cours d’annulation, suite au retrait du partenaire financier initial », peut-on lire dans la note de conjoncture sur la dette publique à fin septembre 2024, récemment publiée par le gestionnaire de la dette publique du Cameroun.
La CAA ne cite pas explicitement la banque en question. Mais, il est connu qu’en date du 29 décembre 2021, le président de la République avait signé un décret habilitant le ministre de l’Économie à contracter, pour le compte du Cameroun, un prêt de près de 33 milliards de FCFA auprès de la China Construction Bank Corporation, en vue de la réalisation du projet envisagé. Les raisons du retrait de la banque chinoise de ce projet n’ont pas été divulguées. « Les négociations se poursuivent pour la contractualisation avec un autre partenaire financier », précise le gestionnaire de la dette publique, sans plus de détails.
Cependant, une deuxième enveloppe de près de 33 milliards de FCFA est déjà en cours de négociation auprès de Banco Santander, filiale de Hong Kong. Selon les termes du décret présidentiel du 13 mars 2024, habilitant le ministre de l’Économie à signer cet accord de prêt, les fonds seront destinés au « financement partiel de la deuxième phase du Projet, au plan national, du système intelligent de vidéosurveillance urbaine ».
Ce qui laisse penser que le financement en cours de négociation, en remplacement de celui précédemment conclu avec le Chinois CCBC, selon la note de conjoncture, viendra compléter l’enveloppe à pourvoir par Banco Santander. Le système intelligent de vidéosurveillance vise à équiper les villes camerounaises d’un système de vidéosurveillance, afin de lutter plus efficacement contre l’insécurité. Une première phase, d’un montant de 46 milliards de FCFA financé par Bank of China, a déjà été déployée. Officiellement, elle a permis d’installer 1500 caméras de vidéosurveillance dans certaines villes du Cameroun, et de se doter de 2000 postes émetteurs-récepteurs portatifs, dans l’optique de permettre une meilleure surveillance du territoire par la police camerounaise.
Investiraucameroun.com