Société : Silence, on viole ! 

Au Cameroun, l’impunité autour des violences sexuelles faites aux mineurs continue de creuser un profond malaise au sein de la société.

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par Léandre Nzié 

Au Cameroun, l’impunité autour des violences sexuelles faites aux mineurs continue de creuser un profond malaise au sein de la société. Alors que les cas de viol sur enfants se multiplient de manière alarmante, l’absence de réaction ferme et visible des pouvoirs publics alimente un sentiment d’abandon et de colère croissante chez les populations.

Ces dernières semaines, plusieurs cas ont été rapportés dans différentes régions du pays. Des fillettes agressées dans des quartiers populaires, des mineures victimes dans des environnements familiaux supposés sûrs, des plaintes étouffées ou ignorées dans les commissariats. Dans la plupart de ces situations, les présumés agresseurs circulent librement, protégés parfois par leur statut social, leur proximité avec les autorités locales ou tout simplement par le silence complice d’un système judiciaire souvent défaillant.

Le mutisme des pouvoirs publics est perçu comme une forme de renoncement. Aucune campagne d’envergure, aucun message fort, aucune mesure concrète ne semble être prise pour freiner ce fléau qui détruit des vies, des enfances, et installe la peur dans les foyers. Pire encore, dans certains cas, les victimes sont réduites au silence, stigmatisées, ou forcées au pardon dans une logique de paix sociale mal interprétée.

« À qui se plaindre quand celui qui t’a détruite est protégé ? »

s’interroge une mère désespérée à Yaoundé, dont la fille de 10 ans a été violée par un voisin aujourd’hui toujours en liberté. Cette question, glaçante, est aujourd’hui sur toutes les lèvres.

Il est urgent que l’État prenne ses responsabilités. Urgent de revoir le traitement judiciaire de ces crimes, de renforcer la protection des victimes, de former les forces de l’ordre et d’éduquer les communautés sur la gravité du viol, surtout lorsqu’il touche des enfants. Urgent, surtout, de briser ce silence assourdissant.

Parce qu’aujourd’hui au Cameroun,

« Silence, on viole ».

Et ce silence tue.

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