L’effervescence qui entoure le football camerounais est palpable, notamment avec les récentes décisions marquantes de la Fédération Camerounaise de Football (Fecafoot). Les actions récentes du Préfet du Mfoundi, annonçant l’annulation des récépissés de plusieurs associations sportives, révèlent une volonté de réorganiser les structures du football camerounais. C’est dans cette perspective qu’une forte délégation de l’instance faîtière du football mondial est annoncé à Yaoundé.
Dans ce contexte, l’efficacité de la Fecafoot, sous la direction de Samuel Eto’o, mérite une analyse approfondie, surtout en ce qui concerne les grandes réformes entreprises.
Réformes initiées par Samuel Eto’o…
Depuis son élection à la présidence de la Fecafoot, Samuel Eto’o a mis en œuvre une série de réformes visant à revitaliser le football camerounais. Ces initiatives se déclinent en plusieurs axes principaux :
1.Modernisation des Structures
L’une des premières mesures de Samuel Eto’o a été la réorganisation administrative de la Fecafoot. Cela inclut la digitalisation des procédures, la mise en place de plateformes en ligne pour la gestion des licences et l’amélioration de la transparence financière. En modernisant ces structures, Eto’o vise à éradiquer les pratiques de népotisme et de corruption qui ont longtemps gangréné le football camerounais.
2.Formation et Développement des Talents
Sous la présidence d’Eto’o, un accent particulier est mis sur la formation des jeunes talents. La création de centres de formation et de clubs de jeunes à travers le pays vise à détecter et à encadrer les futurs footballeurs. Ce faisant, la Fecafoot cherche à promouvoir un football de base solide, garantissant un vivier de talents pour l’équipe nationale, tout en répondant à la demande d’un football plus compétitif.
3.Engagement des Anciens Joueurs
Eto’o a également amorcé un dialogue avec les anciens joueurs, les incitant à s’impliquer dans la gestion et le développement du football. Cette stratégie vise à tirer parti de l’expérience et des connaissances des légendes du football camerounais pour influencer positivement le parcours des jeunes et redorer le blason du football national.
Présence des émissaires de la Caf et de la Fifa
Un point crucial à noter est la présence des émissaires de la Confédération Africaine de Football (Caf) et de la Fédération Internationale de Football Association (Fifa) lors de l’Assemblée générale élective de la Fecafoot. Cette présence souligne l’importance accordée par ces instances à la gouvernance du football au Cameroun et témoigne d’une reconnaissance des efforts d’Eto’o pour restructurer le football national.
Cette implication des plus hautes instances du football mondial renforce la légitimité de la Fecafoot et pourrait favoriser des partenariats qui apporteraient un soutien financier et technique. Elle symbolise également un gage de confiance envers le processus électoral et les réformes en cours, cruciales pour le renouvellement du football camerounais.
Défis et opposition…
Malgré ces avancées, la Fecafoot fait face à une opposition significative. L’échec du recours de Guibai Gatama, qui remettait en question la candidature d’Eto’o en raison de sa condamnation pour fraude fiscale, illustre l’acharnement d’une faction contre la direction actuelle. Cette opposition pourrait entraver les réformes, mais la détermination d’Eto’o et de son équipe est palpable.
Dissensions internes…
Les retraits récents d’associations du registre, comme l’Association des Anciens Lions Indomptables, révèlent des dissensions internes. Ces conflits peuvent devenir un obstacle à la cohésion nécessaire pour porter le football camerounais vers l’avant. La Fecafoot devra naviguer ces tensions tout en assurant une gouvernance efficace et inclusive.
Redresser le football camerounais malgré les pesanteurs...
En somme, la Fecafoot, sous la direction de Samuel Eto’o, semble en bonne voie pour redresser le football camerounais malgré des défis considérables. Les réformes entreprises témoignent d’une volonté de changement et d’une vision à long terme. La présence d’émissaires de la Caf et de la Fifa au sein de l’Assemblée générale élective constitue un signal fort d’espoir et de soutien.
Le chemin sera toutefois semé d’embûches, mais l’engagement de cette nouvelle génération de dirigeants pourrait, à terme, mener à un football camerounais rénové et compétitif sur la scène internationale. La clé du succès résidera dans la capacité de la Fecafoot à unir toutes les parties prenantes autour d’un projet commun, tout en surmontant les oppositions internes.
Eric Vareni
