Le tronçon routier reliant PK 14 à PK 17 dans la métropole économique du Cameroun est devenu le symbole d’une infrastructure urbaine en détresse, mettant à rude épreuve la patience et la santé des usagers quotidiens.
De la boue à la poussière : un cycle infernal
Depuis la mi-novembre, les habitants de Douala font face à un nouveau défi sur ce tronçon crucial. La boue caractéristique de la saison des pluies a cédé la place à un nuage de poussière rouge et dense, créant des conditions de circulation périlleuses et insalubres.
André Momo, conducteur de moto-taxi, témoigne de cette situation précaire : « Nous passons d’un extrême à l’autre. Après avoir lutté contre la boue pendant des mois, nous sommes maintenant confrontés à une poussière aveuglante. La visibilité est tellement réduite que conduire sans lunettes de protection est devenu pratiquement impossible. »
Une route qui dicte son propre code vestimentaire
Les piétons, particulièrement vulnérables, ont dû adapter leur tenue pour faire face à ces conditions extrêmes.
Armand Ndokon, étudiant à l’université de Douala, décrit les précautions nécessaires : « Nous sommes devenus de véritables ninjas urbains. Foulard, chapeau, lunettes de soleil et masque sont désormais des accessoires indispensables. Le choix des couleurs de vêtements est même devenu stratégique pour éviter d’être couvert de poussière rouge. »
Un impact sur la qualité de vie et la santé publique
Cette situation soulève des inquiétudes légitimes concernant la santé respiratoire des résidents et des usagers réguliers de cet axe. Les particules fines en suspension dans l’air représentent un risque non négligeable, particulièrement pour les personnes vulnérables et les enfants.
Face à ces défis récurrents, la population locale exprime un sentiment croissant de lassitude et d’impatience. Les usagers appellent de leurs vœux une intervention rapide et efficace des autorités pour finaliser les travaux de réhabilitation de cette route cruciale.
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La situation du tronçon PK 14 – PK 17 illustre de manière criante les défis infrastructurels auxquels font face de nombreuses villes africaines en pleine croissance. Elle souligne l’urgence d’investissements durables dans les infrastructures urbaines pour améliorer la qualité de vie des citoyens et soutenir le développement économique local.
Par Fabrice SIEWE