Dans le village de Nkendek, situé dans la Dibamba, région du Littoral au Cameroun, un conflit foncier opposant la communauté locale à l’opérateur économique Sieur KAMGO Bertrand prend une nouvelle tournure, révélant des complications administratives et juridiques importantes.
Suspension des titres fonciers et commission d’enquête en attente
Le Ministère des Domaines, du Cadastre et des Affaires Foncières (MINDCAF) a pris la décision de suspendre les effets des titres fonciers contestés. Cette suspension est conditionnée au rapport d’une Commission Ad Hoc Préfectorale d’états des lieux, instruite depuis le 17 juillet 2024. Cependant, la réunion de cette commission, initialement prévue pour le 26 septembre, n’a toujours pas eu lieu, pour des raisons non élucidées.
Confusion sur l’emplacement exact du terrain contesté
Un élément nouveau vient complexifier davantage la situation : il semblerait que l’espace au cœur du conflit ne soit pas celui initialement identifié. Cette confusion sur les références et l’emplacement exact des titres fonciers soulève des questions sur la légitimité des tensions et des actions juridiques entreprises.
Détentions controversées et procédures contestées
Le conflit a pris une tournure judiciaire, conduisant à l’incarcération d’un notable et du chef de la sécurité du village pendant plus de dix jours, suite à des initiatives attribuées à Sieur KAMGO Bertrand. Le chef du village, Sa Majesté Helles, aurait été libéré sous caution, mais conteste fermement la légalité de la procédure ayant conduit à l’établissement des titres fonciers en question.
Remise en question de la propriété et de l’exploitation du terrain
Sa Majesté Helles affirme ne pas reconnaître l’effectivité de la procédure d’établissement des titres fonciers détenus par Sieur KAMGO. De plus, il remet en question l’exploitation réelle du terrain par le prétendu propriétaire, ajoutant une couche supplémentaire de complexité à cette affaire.
Un appel à la clarification et à la transparence
Cette situation met en lumière les défis complexes liés à la gestion foncière au Cameroun. Elle souligne l’urgence d’une clarification administrative et juridique, ainsi que la nécessité d’une plus grande transparence dans les procédures d’attribution et de gestion des terres.
Le cas de Nkendek illustre les tensions qui peuvent surgir entre le développement économique, les droits des communautés locales et les procédures administratives. Il appelle à une révision des processus d’attribution des titres fonciers et à une meilleure coordination entre les différentes instances gouvernementales impliquées dans la gestion foncière.
Alors que la communauté de Nkendek attend des réponses, cette affaire pourrait servir de catalyseur pour une réforme plus large du système foncier camerounais, visant à prévenir de tels conflits à l’avenir et à assurer un développement équitable et transparent des territoires.