Célestin Tawamba : « La qualité des dépenses publiques préoccupe le patronat »
Dans une interview exclusive accordée au journal « Le Messager », Célestin Tawamba, président du Groupement des Entreprises du Cameroun.(GECAM), exprime les préoccupations du secteur privé concernant le projet de loi de finances 2025, actuellement en discussion au Parlement camerounais.
Un sursis au vote de la loi
Alors que les deux chambres du Parlement (Assemblée Nationale et Sénat) sont réunies en session ordinaire, le vote de la loi de finances 2025 est au cœur des débats. Célestin Tawamba, dont la parole est rare dans les médias, a choisi de s’exprimer sur ce sujet crucial pour l’économie camerounaise.
Le président du GICAM soulève plusieurs points de préoccupation :
1. La pression fiscale: Tawamba met en garde contre une pression fiscale qu’il juge confiscatoire, dans un environnement économique déjà marqué par une inflation galopante.
2. L’impact sur les entreprises : Il craint un ralentissement général des activités économiques et s’interroge sur les modifications envisagées dans la loi de finances, qui pourraient affecter négativement les entreprises.
3. La compétitivité : Le patron des patrons s’inquiète d’une possible détérioration de la compétitivité de certaines entreprises, avec des conséquences potentielles sur l’emploi.
Célestin Tawamba invite le gouvernement à surseoir au vote de cette loi, plaidant pour une plus large concertation avec toutes les parties prenantes. L’objectif, selon lui, est de parvenir à un texte plus équilibré qui prenne en compte les réalités économiques du pays.
Le GECAM, par la voix de son président, propose plusieurs pistes de réflexion :
- – Une révision du financement des régions
- – Une réflexion sur la création de nouvelles taxes
- – Une analyse approfondie de l’impact des mesures fiscales sur les entreprises
« La principale inquiétude est celle d’une pause fiscale », souligne Tawamba, appelant à une vision à long terme qui favoriserait le développement économique du Cameroun.
Cette intervention du président du GECAM intervient à un moment crucial, alors que le pays fait face à des défis économiques majeurs. Le débat autour de la loi de finances 2025 promet d’être animé, avec des enjeux importants pour l’avenir économique du Cameroun.
Fabrice SIEWE