L’arrivée de Marc Brys à la tête des Lions Indomptables continue de faire couler beaucoup d’encre, révélant les tensions qui secouent le football camerounais. L’agent FIFA Ivo Chi, acteur clé de cette nomination, a brisé le silence et livré sa version des faits, brossant le tableau d’un processus de sélection chaotique, pris en otage par les rivalités entre la FECAFOOT et le Ministère des Sports.
Selon Ivo Chi, le dossier a été miné par les jeux de pouvoir. Considéré comme un » «proche de Samuel Eto’o» », l’agent a dû opérer dans l’ombre pour faire aboutir la nomination de Marc Brys. « J’ai mis le nom de mon cousin, ce n’était pas moi, j’étais en back office », confia-t-il, expliquant que « les gars du ministère ne voulaient pas traiter avec moi » en raison de ses liens avec le président de la Fédération. Une position délicate qui l’a finalement mise au banc, ni réellement avec le ministre, ni avec Samuel Eto’o.
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Ce parcours du combattant s’est également reflété dans les négociations contractuelles. « On a signé presque 10 contrats », révèle Ivo Chi, précisant que la version finale dévoilée à la télévision ne correspond pas à l’accord réel. Marc Brys, pour sa part, avait exigé la présence de son agent au Cameroun, montrant à quel point la confiance était au cœur de cette affaire. Ivo Chi précise d’ailleurs que sa commission est à la charge du coach, et non du ministère, qui ne lui a pas donné de mandat officiel.
Avant de proposer Marc Brys, l’agent camerounais assure avoir présenté le profil d’un autre technicien, qu’il considérait comme le meilleur choix pour le Cameroun : le Belge Tom Saintfiet. Connaisseur du football africain, ce dernier aurait été écarté pour une simple raison politique. « On nous a mis de côté parce que j’étais l’ami de Samuel », explique Chi, qui pointe du doigt une erreur du technicien : avoir embrassé Samuel Eto’o lors de la CAN, un geste perçu par les officiels du ministère comme un signe de proximité, et qui aurait scellé son destin.
L’agent conclut ses révélations par une critique acerbe des conseillers au sein du ministère. « Ils pensent qu’ils connaissent trop le football, mais ils ne connaissent rien », lance-t-il, dénonçant un amateurisme qui aurait prévalu sur la compétence. Des déclarations qui mettent en lumière les profonds dysfonctionnements au sommet du football camerounais.
