À l’approche des fêtes de fin d’année, le marché central de Douala s’anime d’une effervescence particulière. Les étals débordent de jouets, guirlandes et décorations, tandis que les chants de Noël résonnent dans les allées, créant une ambiance festive malgré le contexte économique tendu.
Sylvain Kessack, propriétaire d’une boutique de jouets, témoigne de la diversité de l’offre :
« Les voitures et les poupées restent les best-sellers, mais on note un intérêt croissant pour les jeux éducatifs cette année. »
Les prix s’échelonnent de 2 000 à 40 000 francs CFA, permettant de satisfaire une large gamme de budgets.
« Nous avons reçu un nouvel arrivage aujourd’hui, » ajoute-t-il, « les clients commencent à affluer après un début de semaine calme. »
La tradition des cadeaux de Noël se heurte cette année encore à la réalité économique du Cameroun. Béatrice, une mère de famille, confie :
« Je n’ai pas l’habitude d’acheter si tard, mais le manque d’argent m’y a contrainte. J’ai pu acheter des voitures télécommandées pour mes garçons et une guitare pour ma fille, comme ils le souhaitaient. »
la tradition des cadeaux se heurte à la réalité de la vie chère, obligeant certains parents à revoir leurs habitudes d’achat.
Face à ces contraintes, les commerçants adaptent leur offre. On observe une diversification des produits, avec notamment l’apparition de jeux éducatifs à des prix plus accessibles. Cette évolution témoigne d’une volonté de répondre aux besoins des familles tout en tenant compte de leurs moyens limités.
Malgré les difficultés économiques, l’esprit de Noël persiste à Douala. Les parents, comme Béatrice, font des efforts considérables pour offrir à leurs enfants les cadeaux tant désirés. Cette période festive révèle ainsi la résilience et l’ingéniosité des Camerounais face aux défis du quotidien, tout en préservant la magie de Noël pour les plus jeunes.