Douala, le 9 décembre 2024 – La réforme sur les prix du ciment, annoncée par le ministre du Commerce le 6 décembre dernier, rencontre des difficultés d’application dans la ville de Douala. Le décret, qui prévoit une baisse des prix dans les villes de Douala, Yaoundé et Garoua, semble tarder à se matérialiser sur le terrain.
Malgré l’entrée en vigueur officielle de la mesure ce lundi 9 décembre, les prix du ciment restent inchangés dans de nombreuses quincailleries de la capitale économique.
Un chef de chantier témoigne : « Nous avons acheté huit sacs de ciment aux tarifs habituels : 4750 FCFA pour 50 kilogrammes de 32.5R et 5300 FCFA pour 50 kilogrammes de 42.5R. Les prix n’ont pas encore évolué depuis l’annonce du décret. »
La réforme, fruit de négociations entre le ministère du Commerce et les principaux producteurs de ciment, prévoit une baisse de 100 à 150 FCFA par sac. Cependant, les commerçants invoquent la présence d’anciens stocks pour justifier le maintien des prix antérieurs.
Un gérant de quincaillerie explique : « Nous voulons appliquer les nouvelles conditions, mais nos anciens stocks ont été achetés au prix fort. Nous risquons des pertes en les vendant au nouveau tarif. »
Malgré ces réticences, les commerçants sont conscients des risques de sanctions en cas de non-respect de la réforme.
« Nous allons essayer d’écouler rapidement les anciens stocks pour éviter des problèmes avec le gouvernement, » affirme un quincaillier, craignant des contrôles inopinés des autorités.
Il est à noter que cette baisse des prix ne concerne que Douala, Yaoundé et Garoua. Pour les autres localités, les nouveaux tarifs seront ajustés en fonction des distances et des coûts de transport.
Cette situation soulève des questions sur l’efficacité de la mise en œuvre de la réforme et sur les mécanismes de contrôle prévus par le gouvernement pour assurer son application effective. Les consommateurs, quant à eux, attendent avec impatience de voir les effets concrets de cette baisse annoncée sur leurs achats de ciment.