Le cerveau caché derrière le catamaran conçu et réalisé pour lutter contre la pollution marine, est un étudiant de 22 ans arrivé en fin de formation d’ingénieur en génie maritime et portuaire à l’École Nationale Supérieure Polytechnique de Douala. Il s’appelle Yvann Brad WOUNA NKAMBA.
« La fonction principale du bateau est de rassembler, de recueillir, collecter les déchets flottants comme les bouteilles en plastique, la mousse, la jacinthe d’eau qui est gros fléau pour les cours d’eau camerounais… », a t-il déclaré.
Cet engin, avec sa capacité à rassembler plus de 500 kg de déchets pour un cycle d’exploitation de 3h à 4h, va « permettre une navigation fluide des bateaux de manière à ce que les salissures ne se greffent pas sur ces bateaux ou qu’il n’y ait pas d’endommagement sur le propulseur », a renchéri son encadreur professionnel, Yvon Robert Nyemeck.
Long de 5 m et large de 2m20, avec une hauteur de 70 cm, pour un poids de 570 kg , Marguerite ( nom de baptême de ce bateau) est fabriquée à base d’une matière première qui assure sa solidité et son efficacité contrairement à certaines embarcations légères dans les eaux.
» Ce bateau est particulier parce que les pirogues déjà sont faites en bois agrafé. Le bois étant un matériau qui réagit très défavorablement à l’eau, il peut soit se rétrécir, soit laisser passer l’eau. Ce bateau ci est fait en fibres de verre. On a le contreplaqué d’abord pour la forme, maintenant on va recouvrir le contreplaqué de fibres de verre qui va durcir pour l’étanchéité et l’imperméabilité de la chose », s’est expliqué Yvann Brad WOUNA NKAMBA.
Cette oeuvre dotée pour le moment d’un système de fonctionnement manuel est le fruit d’un travail scientifique ayant fait l’objet d’une soutenance sanctionnée par la mention Très Bien. Un travail apprécié à sa juste valeur mais qui, à l’aune des observations des examinateurs, nécessite des améliorations avant sa mise en service. Ce bateau à fort impact écologique est la troisième invention d’envergure sortie des entrailles de l’École Nationale Supérieure Polytechnique de Douala, après la fabrication d’une voiture 4 4 et un bateau de transport fluvial.
Hervé MBOLO