Le secteur de l’hôtellerie, de la restauration, des loisirs, des cafés et des night-clubs au Cameroun vient de franchir une étape décisive. Les 3 et 4 mars 2025, au Ministère du Travail et de la Sécurité Sociale (MINTSS), le Syndicat Patronal des Industries de l’Hôtellerie et du Tourisme (SPIHT) a officiellement signé la nouvelle Convention Collective Nationale, fruit de plusieurs mois de négociations au sein de la Commission Mixte Paritaire. Sous le patronage du Ministre du Travail et en collaboration avec les partenaires sociaux, cet accord marque un tournant majeur pour les droits et les conditions de travail des employés du secteur.
Cette convention collective, portée par la Présidente Nationale du SPIHT, Chantal Lewat, s’articule autour de plusieurs axes prioritaires visant à améliorer le quotidien des travailleurs. Parmi les avancées notables figurent :
- – L’accès à la formation professionnelle continue, pour permettre aux employés de se former tout au long de leur carrière et de s’adapter aux évolutions du secteur.
- – Une gestion améliorée des congés payés, afin de mieux concilier vie professionnelle et vie personnelle.
- – Une couverture de santé renforcée , garantissant une meilleure protection sociale pour les employés.
- – Une révision des salaires et des avantages sociaux, alignée sur les normes de la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS).
- – La validation de l’expérience professionnelle, un dispositif innovant qui reconnaît officiellement les compétences et les années d’expérience des travailleurs.
Ces mesures témoignent d’une volonté commune de placer les employés au cœur de la stratégie de développement du secteur.
« Cette convention collective est une étape majeure pour notre industrie. Elle reconnaît le rôle essentiel des employés dans la réussite collective et s’inscrit dans une démarche de responsabilité sociale et de durabilité », a déclaré Chantal Lewat lors de la cérémonie de signature.
Avec plus de 100 000 employés au Cameroun, le secteur de l’hôtellerie-restauration est l’un des piliers de l’économie nationale. Pourtant, il fait face à des défis majeurs, notamment en termes d’attractivité et de compétitivité. La nouvelle convention collective vise à répondre à ces enjeux en modernisant les pratiques professionnelles et en renforçant la qualité de vie au travail.
En instaurant un cadre de travail plus équitable et respectueux, cet accord devrait également contribuer à redynamiser l’attractivité du secteur, tant au niveau national qu’international.
« Nous voulons faire de l’hôtellerie et du tourisme un secteur de référence, où employeurs et employés collaborent pour promouvoir des pratiques éthiques et solidaires », a souligné la Présidente du SPIHT.
La signature de cette convention est le résultat d’un dialogue constructif entre les représentants des employeurs et des salariés. Elle illustre la capacité des acteurs du secteur à travailler ensemble pour relever les défis communs.
« Cet accord est une victoire pour tous. Il montre que le dialogue social peut aboutir à des solutions concrètes et bénéfiques pour l’ensemble des parties prenantes », a déclaré un représentant syndical présent à la cérémonie.
La nouvelle Convention Collective Nationale ouvre une ère de renouveau pour le secteur de l’hôtellerie-restauration au Cameroun. En plaçant les employés au cœur de ses priorités, elle pose les bases d’un développement durable et équitable. Reste maintenant à mettre en œuvre ces engagements ambitieux, afin de garantir leur impact concret sur le terrain.
Pour le SPIHT, cette signature n’est qu’une première étape.
« Nous continuerons à œuvrer pour améliorer les conditions de travail et renforcer la compétitivité de notre secteur », a conclu Chantal Lewat.
Alors que le secteur se relève progressivement des défis posés par la crise sanitaire et économique, cette convention collective apparaît comme un signal fort d’espoir et de renouveau. Une chose est sûre : l’hôtellerie-restauration camerounaise de demain se veut plus inclusive, plus respectueuse et plus attractive que jamais.
Fabrice SIEWE