Face à une série de défis sociaux qui ont menacé l’avenir de sa jeunesse tout au long de l’année, l’État camerounais a déployé un arsenal de mesures visant à protéger et à autonomiser sa population jeune.
Des problèmes tels que la toxicomanie, l’alcoolisme, la délinquance juvénile, la migration clandestine, la baisse du niveau scolaire et le chômage ont été au cœur des préoccupations gouvernementales.
Le Ministère de la Jeunesse et de l’Éducation Civique (MINJEC) a été en première ligne de cette lutte multiforme. Antoine Bertrand Biloa, chef de service au MINJEC, souligne l’importance des campagnes de sensibilisation menées lors de la semaine de la jeunesse :
« Ces initiatives ont permis de toucher les jeunes dans diverses structures, les informant sur les conséquences néfastes de la drogue dans leur milieu. »
Sur le front de l’emploi, le plan triennal spécial jeunes a marqué des points significatifs. Yves Yemte, responsable des départements de risques et d’audits internes au Fonds de Garantie aux Jeunes Entrepreneurs, rapporte des chiffres encourageants :
« Environ 13.389 projets ont été financés, générant 41.943 emplois. Pour l’année 2024 spécifiquement, le plan a permis de financer environ 1.080 projets de jeunes. »
L’immigration clandestine, autre préoccupation majeure, a été abordée par la mise en service d’un centre d’accueil des migrants, sous l’égide du Ministère des Affaires Sociales (MINAS). Atangana Albert Charles, directeur du Centre d’Écoute et de Transit de Yaoundé, précise :
« Notre centre a pour vocation d’accueillir les migrants de nationalité camerounaise, offrant ainsi une alternative sûre et légale. »
Ces initiatives témoignent d’une approche holistique adoptée par le gouvernement camerounais pour faire face aux défis complexes auxquels est confrontée sa jeunesse. Bien que des efforts supplémentaires soient attendus, les actions entreprises en 2024 marquent un pas important dans la bonne direction.
L’efficacité de ces mesures et leur impact à long terme restent à évaluer, mais elles démontrent une volonté politique claire de s’attaquer aux racines des problèmes sociaux affectant la jeunesse camerounaise. Le défi pour l’année à venir sera de maintenir cette dynamique et d’étendre la portée de ces programmes pour toucher un plus grand nombre de jeunes à travers le pays.
