Une nouvelle crise diplomatique semble se profiler entre le Cameroun et la Guinée Équatoriale suite à l’expulsion massive de ressortissants camerounais du territoire équato-guinéen. Cette opération, qui rappelle un épisode similaire survenu en 2024, soulève des questions sur les relations entre les deux pays membres de la CEMAC.
Le lundi 21 avril 2025, environ 210 citoyens camerounais ont été contraints de quitter la localité de Micomiseng en Guinée Équatoriale. Selon des témoignages recueillis sur place, l’opération a été menée par les forces militaires équato-guinéennes qui ont utilisé des camions pour transporter les expulsés jusqu’à la frontière camerounaise, à Kyé-ossi.
Les personnes concernées affirment n’avoir pas eu la possibilité de récupérer leurs effets personnels, ce qui ajoute à la brutalité de cette expulsion. Le nombre total de Camerounais déclarés « persona non grata » pourrait dépasser les 300, d’après les premières estimations.
Cette action soulève des interrogations quant au respect des accords de la CEMAC (Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale), qui prévoient normalement la libre circulation des personnes entre les pays membres.
Les raisons officielles de cette expulsion massive n’ont pas encore été communiquées par les autorités équato-guinéennes. Cependant, sur les réseaux sociaux, plusieurs victimes affirment avoir été en conformité avec la réglementation en vigueur dans le pays.
Des vidéos amateurs montrant ces « navettes » forcées circulent largement sur internet, suscitant l’indignation de nombreux internautes. Face à cette situation, le silence des autorités camerounaises est particulièrement remarqué et critiqué.
Cette crise intervient dans un contexte de tensions récurrentes entre les deux pays voisins. En 2024, un incident similaire avait déjà eu lieu, mettant en lumière la fragilité des relations diplomatiques dans la région.
Alors que l’inquiétude grandit parmi la diaspora camerounaise en Guinée Équatoriale, de nombreuses voix s’élèvent pour demander une réaction officielle du gouvernement camerounais et une médiation urgente pour résoudre cette crise.