Dans une démarche novatrice visant à stimuler l’emploi des jeunes et à promouvoir l’import-substitution, le gouvernement camerounais, par le biais du ministère de la Jeunesse et de l’Éducation civique (Minjec), a signé le 27 novembre 2024 à Yaoundé une convention de partenariat avec plusieurs institutions financières, dont Afriland First Bank.
Le Fonds de garantie aux jeunes entrepreneurs (Fogajeune), initiative phare du président Paul Biya, prend forme concrètement avec ces nouveaux accords.
« C’est un projet novateur pour promouvoir l’auto-emploi, outil permanent pour l’opérationnalisation de la politique d’import-substitution si chère au président de la République », a déclaré un représentant de la mairie de Yaoundé.
Mounouna Foutsou, ministre de la Jeunesse et de l’Éducation civique, a exprimé sa gratitude envers les partenaires financiers
: « Les jeunes méritent une attention particulière de la part des pouvoirs publics et des institutions privées ou parapubliques. »
Le Fogajeune se distingue par sa structure de financement tripartite :
- 70% proviennent des institutions financières
- 20% sont apportés par le Minjec
- 10% sont à la charge du porteur de projet
Cette répartition vise à responsabiliser les jeunes entrepreneurs tout en leur offrant un soutien substantiel.
Le fonds propose deux options aux jeunes entrepreneurs :
- Le guichet « Financement direct » pour les projets individuels
- Le guichet « Garantie » destiné aux entrepreneurs et leurs associés
Pour bénéficier du Fogajeune, les candidats doivent s’inscrire à l’Observatoire national de la jeunesse (ONJ) et présenter un business plan viable et bancable.
Le représentant d’
Afriland First Bank, s’exprimant au nom des institutions financières participantes, a souligné l’importance de cette initiative :
« Un État prospère est celui qui donne à sa jeunesse les moyens de créer et d’innover. L’objectif global de ce programme est de renforcer l’inclusion sociale des jeunes Camerounais. »
Avec un taux de chômage élevé chez les jeunes, cette initiative arrive à point nommé. Elle s’inscrit dans une stratégie plus large visant à dynamiser l’économie camerounaise en encourageant l’innovation et l’entrepreneuriat local.
Le succès de ce programme pourrait servir de modèle pour d’autres pays africains confrontés à des défis similaires en matière d’emploi des jeunes. Il reste à voir comment ce partenariat public-privé se concrétisera sur le terrain et quel sera son impact réel sur l’économie camerounaise à long terme.
Alors que le Fogajeune entre dans sa phase opérationnelle, de nombreux jeunes entrepreneurs camerounais voient enfin une lueur d’espoir pour concrétiser leurs projets et contribuer au développement économique de leur pays.