CAMEROUN : JUSTICE À DEUX VITESSES ; Le cas de Mathis et Dagobert Nwafo, tristement évocateur...

Cela fait maintenant trois semaines que le petit Mathis a tragiquement a été enlevé à la vie. Un événement qui a choqué et ému le pays entier.

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Par Eric Vareni

Cela fait maintenant trois semaines que le petit Mathis a tragiquement a été enlevé à la vie. Un événement qui a choqué et ému le pays entier. Le présumé assassin, Dagobert Nwafo, demeure en liberté, suscitant des interrogations sur l’intégrité du système judiciaire camerounais.

Un flagrant délit ignoré

Les récentes informations indiquent des allers-retours entre la cellule de garde à vue de Nwafo et le parquet, comme si les autorités cherchaient à peaufiner une stratégie pour gérer cette affaire. Alors qu’il s’agit clairement d’un cas de flagrant délit, l’absence d’un mandat de dépôt soulève des questions sur la protection dont bénéficierait Nwafo. Des rumeurs circulent, évoquant des risques d’assassinat en prison si ce mandat devait être délivré. 

La vie de Mathis, un détail éclipsé…

L’indignation grandit face à cette situation où la vie de Mathis, un enfant de six ans, semble être reléguée au second plan. Les interrogations fusent : si Nwafo est finalement condamné, recevra-t-il un traitement de faveur, voire un hôtel quatre étoiles pour sa sécurité ? Ce contraste avec la vie de sa victime souligne un principe pernicieux de deux poids, deux mesures, largement critiqué dans le fonctionnement de la justice au Cameroun.

Des cas évocateurs...

Ce n’est pas un cas isolé. Rappelons-nous l’affaire de l’artiste Tenor, incarcéré immédiatement après un incident d’homicide involontaire, sans attendre l’issue de l’enquête. De même, l’influenceuse Flore de Lille a été emprisonnée pour une dette civile avant qu’une enquête ne soit menée. Ne retrouvant sa liberté que le lendemain. Ces exemples illustrent un schéma troublant où certains individus semblent bénéficier d’une protection spéciale, alors que d’autres sont rapidement punis sans discernement.

Appels à la dénonciation

Des artistes comme Ndedi Eyango exhortent leurs pairs, à se lever contre cette injustice. Notamment en demandant à Lydole, à se désolidariser des actes odieux de son géniteur. Cette pression sociale témoigne d’une volonté collective de dénoncer les inégalités criantes dans le traitement des affaires judiciaires au Cameroun.

 

Maahlox pour sa part sonne l’alerte, dans une vidéo qui sature les réseaux sociaux. L’artiste musicien est scandalisé dans ses déclarations.

 

Il est profondément bouleversant de constater la cruauté qui gangrène notre société camerounaise. L’assassinat tragique de Mathis, un jeune enfant, et les menaces qui pèsent sur son père illustrent un climat de violence et d’impunité inacceptable. Que dire de l’avocat de la famille, poignardé sans raison apparente, alors que la justice semble sourde aux cris de détresse ?

 

Ces événements soulignent une réalité alarmante : la vie humaine, et en particulier celle des enfants, est devenue banale à un point tel que l’on peut l’ôter avec une facilité déconcertante. Les voisins qui se battent pour protéger le père de Mathis, menacé d’enlèvement sont un symbole de résistance dans un océan d’indifférence. Pourtant, il est désolant de voir que même les défenseurs des droits de l’homme demeurent silencieux face à tant d’horreurs.

 

Nous devons nous interroger sur l’avenir de notre société si nous tolérons de telles atrocités. La vie d’un enfant ne devrait jamais être considérée comme un simple incident, mais plutôt comme un appel urgent à la justice et à la protection de tous.

Des questions fondamentales…

La situation actuelle soulève des questions fondamentales sur l’accès à la justice et l’équité dans le traitement des « criminels ». Si les responsables de la République continuent de protéger certains meurtriers, il est impératif que la voix du peuple se fasse entendre. L’affaire Mathis doit être le catalyseur d’un changement nécessaire dans le système judiciaire camerounais, afin que la justice soit véritablement rendue, sans favoritisme ni impunité.

Eric Vareni

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