Seulement en l’espace d’une année, l’on recense une dizaine d’incendie produit dans cette seule ville économique. Tactique de dissimulation ou simple accident ? le débat grogne toujours.
Par Ulrich Mmala
Le plus récent, la Cameroon postal services, situé au quartier administratif Bonanjo à Douala. Cette entreprise à capitaux public a pris feu dans la matinée du samedi 7 décembre 2019. D’après les premières informations, une partie du bâtiment a été prise d’assaut par de grosses flammes. Dans cette partie plusieurs documents ont été calcinés selon certaines sources. Fort heureusement, les flammes domptées par les sapeurs-pompiers, mais les causes de l’incendie de la Campost de Bonanjo demeurent inconnues.
Un incendie qui se produit un jour avant un autre. A Bonamoussadi, quartier situé à quelques kilomètres de Bonanjo, les habitants ont vu leur espace de loisir et détente partir en fumée. Le snack bar Las vegas, cité de Bacchus a subitement pris feu dans la nuit 6 novembre 2019 aux environs de 21 heure. Selon les responsables de la boite, le feu s’est déclenché dans une pièce ou des jeux de lumière avaient été installés quelques heures avant. La soixantaine d’employés du plus grand cabaret d’Afrique centrale, est inconsolable en veille de fête de fin d’année.
Les incendies récurrents à Douala
Dans l’arrondissement de Douala 5ème, une fumée noir a envahi en pleine nuit les cieux de la cité des palmiers. Le secteur de la mercerie et poulet a été ravagé par les flammes intenses le samedi 23 novembre 2019. Environ cinquante boutiques réduites en cendre.
Ces trois incendies qui ont quasiment eu lieu au même moment, arrivent quelques semaines après celui du marché Mboppi survenu le 11 novembre dernier. Pleurs, lamentations à n’en plus finir chez les commerçants dont les investissements, équipés en dizaines, voire centaines de millions de francs CFA, ont disparus sous l’effet du feu. Même la descente du gouverneur Samuel Dieudonné Ivaha Diboua et le préfet Benjamin Mboutou sur le lieu de l’incident n’a pas atténué l’innommable désolation.
Un feu surgi de nulle part, autour de 22 heures réussi à faire le travail de dévastation de près de quarante espace commercial, avant l’intervention des sapeurs-pompiers. Pourtant basés à moins d’un kilomètre du lieu du sinistre, au 20ème groupement des sapeurs-pompiers de Ngodi.
A New-Bell, le même spectacle de feu s’est tenu. Deux enfants ont été pris dans l’incendie de leur appartement. Dans la matinée du lundi 18 octobre 2019, soit deux mois avant les drames de Bonamoussadi et Bonanjo, et un mois de Mboppi, le feu déclenché a tué un enfant et causer de brulures grave sur le second en l’absence des parents partis festoyer dans la nuit.
2019, une année qui commence et se termine avec les incendies
En début d’année, Les flammes ont doublement eu raison de plusieurs boutiques au marché Congo. Dans la nuit du 23 au 24 février 2019, un gigantesque incendie s’est déclaré au marché Congo, haut lieu du commerce dans la capitale économique camerounaise. Selon les premières estimations, environ 170 boutiques ont été consumées au cours de cet incendie, dont les causes n’ont pas encore été élucidées.
Le vendredi 15 mars aux environs de 18h30 et à moins de trois semaines après le dernier incendie, les flammes sont revenues au même endroit faisant une fois de plus plusieurs dégâts matériels et heureusement aucune perte en vie humaine. Cette soirée-là, les commerçants ont aperçu les premières flammes au niveau du secteur textile. Exactement à l’endroit où le dernier incendie s’était arrêté.
Le marché Congo de douala est un habitué des théâtres des incendies. Le plus grave remonte à la nuit du 3 au 4 juillet 2012, au cours de laquelle environ 600 commerces avaient été consumés par les flammes, induisant des pertes de marchandises estimées à plus d’un milliard de francs Cfa.